mercredi 25 février 2015

Décompensation du gaz butane, du sucre et de la farine : le gouvernement marocain va-t-il franchir le pas ?

Difficile de passer à côté du sujet. Ce matin, la presse écrite marocaine a publié plusieurs articles touchant un point très critique pour les marocains, celui de la décompensation de certains produits de base.
Après la décompensation et l’indexation des produits pétroliers sur les cours internationaux, le consommateur marocain va-t-il se voir dans l’obligation de payer la totalité du prix du gaz butane, du sucre et de la farine ? La presse a reporté que des sources au sein du ministère de l’économie et des finances n’excluent pas cette possibilité. A partir de 2016, les trois produits essentiels au quotidien du citoyen marocain se verront décompensés.
Les citoyens marocains ne peuvent que se réjouir pour cette année de répit. Le gouvernement semble reporter la décision de décompenser ces produits de première nécessité à cause des élections communales et régionales prévues en 2015. Il attend aussi les résultats de certaines études et du recensement de 2014. S’il est bien décidé à arrêter ses subventions, l’Etat veut cibler les populations fragiles et nécessiteuses qui seront impactées par une telle décision. Il n’est pas exclut que ces catégories feront l’objet d’une aide directe qui leur permettra d’amortir le choc relatif à l’augmentation des trois produits de base.
Pour le moment, rien n’est encore officiel. Cependant, cette décompensation est en quelque sorte attendue. Le Maroc est entré dans un grand chantier de réforme afin de rétablir ses équilibres macro-économiques. Le FMI, le taux d’endettement du pays et l’état de sa balance commerciale obligent le Maroc à entreprendre certaines mesures, douloureuses certes, mais nécessaires afin de rétablir l’équilibre et éviter au pays de franchir certaines lignes rouges qui auront un impact sur sa notation et son coût d’endettement.
Pour le moment, on ne peut que pratiquer le « Wait and See » et attendre les développements de ce dossier « très chaud » et très critique pour le gouvernement marocain. 

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