Dans mon article de cette semaine concernant les prévisions optimistes pour
la croissance au Maroc (Lire l'article), j’ai annoncé que le pays a entrepris plusieurs
réformes pour améliorer sa croissance et booster son économie. Cependant, le
Maroc a encore beaucoup de problèmes qui entravent son développement. Selon la
Banque Africaine de Développement (BAD), Le Maroc a trois grands problèmes qui
bloquent son développement et sa compétitivité. Ces trois freins sont le
foncier, l’éducation et la fiscalité.
Dans son rapport qui dresse un état des lieux de l’économie marocaine,
réalisé à la demande de chef du gouvernement marocain, la BAD a diagnostiqué trois paradoxes et cinq freins
à la croissance du pays.
Les paradoxes de l’économie marocaine sont :
Le Maroc enregistre un taux d’investissement très important. Ce taux a
atteint 31,7% du PIB en 2012. Cependant, le Maroc continue a enregistré un taux
de croissance inférieur à ce qui peut être espéré par les modèles économiques.
L’industrialisation de l’économie marocaine reste faible.
Une faible présence des PME et un secteur privé peu dynamique.
Selon le même rapport, le décollage de l’économie marocaine et l’amélioration
de sa compétitivité à l’échelle internationale sont freinées par cinq
principaux obstacles :
Le capital humain : l’insuffisance du capital humain marocain est
principalement due aux difficultés du système d’enseignement et celui de la
formation professionnelle et la persistance d’un taux élevé d’analphabétisme,
en particulier chez les femmes. (Voir l’article sur la parité entre homme et femme dans la vie économique au Maroc )
La justice : la justice marocaine fait partie des domaines que le
gouvernement marocain compte réformer d’urgence. Sa lenteur, son manque d’indépendance,
etc. influence négativement les activités économiques du pays.
Le système fiscal : BAD trouve que le système fiscal marocain souffre
de plusieurs distorsions et ne pèse pas de façon équilibrée sur les différents
agents de l’économie marocaine.
Le foncier : le système foncier marocain est compliqué à cause de la
diversité des statuts et des tutelles. L’accès au foncier reste toujours
difficile surtout dans des régions qui attirent beaucoup d’investissements.
Le code de travail : la législation marocaine du travail est critiquée
pour sa rigidité et ses coûts élevés.
Le gouvernement marocain est conscient de la présence de ses difficultés.
La réforme fiscale et celle du système juridique font partie de ses priorités.
Le Maroc travaille également sur l’amélioration de son système d’éducation et
de formation professionnelle pour une meilleure adéquation entre l’offre et la
demande d’emploi. Le foncier étant un problème qui entrave l’investissement, le
gouvernement essaye de trouver des solutions en proposant un système de location
à des prix abordables.
Le fait de connaitre ses problèmes constitue un grand pas vers le
développement. Reste maintenant de trouver des solutions et continuer les
efforts déjà entrepris pour booster la croissance économique du Maroc.
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