mardi 17 mars 2015

Euro et dollar : une parité dans l’horizon et un impact sur beaucoup d’économies émergentes.

Si sa tendance baissière qui a commencé cette année continue, à partir du septembre 2015, l’euro vaudra un dollar au change.
Les spécialistes ont essayé d’envisager les différents scénarios possibles. Certains d’entre eux affirment que cette dépréciation pourra aller au-delà de deux ans. Non seulement il y aura une parité des deux devises mais l’euro vaudra moins que le dollar.



Actuellement, l’euro semble stable par rapport au dollar. Cependant, il est prévu qu’il continue sa chute à cause, entre autre, du plan de rachats d’actifs lancé par le BCE en mars 2015. En effet, la BCE compte faire des rachats mensuels d’actifs, dont la valeur est de 60 milliards d’euros.  Cette injection de liquidité a eu pour effet d’entraîner la dépréciation de l’euro.  
Les spécialistes voient qu’un euro égal au dollar est acceptable. Cependant, cette parité doit être maintenue afin de ne pas affecter les importations des produits énergétiques ou encore des produits de consommations qui risquent de voir leur prix augmentés à des niveaux vertigineux. La dépréciation de l’euro risque aussi d’entraver la reprise économique dans la zone euro.


L’appréciation du dollar américain, reflet de la bonne santé de l’économie des Etats-Unis, va encourager la consommation intérieure et par conséquent, les exportations vers les Etats-Unis. Cependant, les recettes des multinationales américaines sont affectées négativement par cette musculation du dollar (Lire l'article). Les revenues de leurs filiales à l’étranger baissent quand les devises des pays où elles sont installées baissent.

Les pays émergents ou en voie de développement souffrent également de l’appréciation du dollar. C’est le cas surtout des nations dont la majorité des dettes sont libellées en dollar. Un grand déficit des comptes courants semblent planer sur ces pays. Une plus grande appréciation de la monnaie américaine entraînera l’alourdissement de leur coût de la dette et une fuite de leurs capitaux vers le pays de l’oncle Sam. Le secteur privé n’échappe pas à cette situation. Les entreprises de ces pays doivent avoir suffisamment de revenues en dollar pour pouvoir faire face à leurs dettes libellées dans cette devise. Relever le taux d’intérêt pour arrêter la chute de la monnaie nationale ne semble pas la meilleure mesure à adopter car cela va réduire l’accès à l’emprunt et par conséquent, condamner le secteur privé et les investissements. 

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