Si sa tendance baissière qui a commencé cette année continue, à partir du
septembre 2015, l’euro vaudra un dollar au change.
Les spécialistes ont essayé d’envisager les différents scénarios possibles.
Certains d’entre eux affirment que cette dépréciation pourra aller au-delà de
deux ans. Non seulement il y aura une parité des deux devises mais l’euro
vaudra moins que le dollar.
Actuellement, l’euro semble stable par rapport au dollar. Cependant, il est
prévu qu’il continue sa chute à cause, entre autre, du plan de rachats d’actifs
lancé par le BCE en mars 2015. En effet, la BCE compte faire des rachats mensuels
d’actifs, dont la valeur est de 60 milliards d’euros. Cette injection de liquidité a eu pour effet d’entraîner
la dépréciation de l’euro.
Les spécialistes voient qu’un euro égal au dollar est acceptable.
Cependant, cette parité doit être maintenue afin de ne pas affecter les
importations des produits énergétiques ou encore des produits de consommations
qui risquent de voir leur prix augmentés à des niveaux vertigineux. La dépréciation
de l’euro risque aussi d’entraver la reprise économique dans la zone euro.
L’appréciation du dollar américain, reflet de la bonne santé de l’économie
des Etats-Unis, va encourager la consommation intérieure et par conséquent, les
exportations vers les Etats-Unis. Cependant, les recettes des multinationales
américaines sont affectées négativement par cette musculation du dollar (Lire l'article). Les
revenues de leurs filiales à l’étranger baissent quand les devises des pays où
elles sont installées baissent.
Les pays émergents ou en voie de développement souffrent également de l’appréciation
du dollar. C’est le cas surtout des nations dont la majorité des dettes sont
libellées en dollar. Un grand déficit des comptes courants semblent planer sur
ces pays. Une plus grande appréciation de la monnaie américaine entraînera l’alourdissement
de leur coût de la dette et une fuite de leurs capitaux vers le pays de l’oncle
Sam. Le secteur privé n’échappe pas à cette situation. Les entreprises de ces
pays doivent avoir suffisamment de revenues en dollar pour pouvoir faire face à
leurs dettes libellées dans cette devise. Relever le taux d’intérêt pour
arrêter la chute de la monnaie nationale ne semble pas la meilleure mesure à
adopter car cela va réduire l’accès à l’emprunt et par conséquent, condamner le
secteur privé et les investissements.
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