jeudi 29 janvier 2015

La loi Macron : Quand les intérêts des entreprises passent avant les intérêts du citoyen

C’est un choc pour les journalistes, et pas des moindres. Sous prétexte de protéger les entreprises de l’espionnage industriel, le projet de loi a réservé un de ses amendements à la « protection » des entreprises qui pourraient  contester les informations publiées dans la presse, en utilisant ce que le projet de loi qualifie comme « secret des affaires ».
Plus grave encore, l'ambiguïté de la loi quant à définir ce qui relève du « secret des affaires » donnera libre voie aux entreprises pour déterminer  ce qu’elles considèrent comme faisant partie de ce secret, empêchant ainsi de tenir les citoyens informés sur des affaires qui touchent différents aspects de leur quotidien et de leur avenir.
Si ce projet de loi est adopté, le travail des journalistes sera entravé. La liberté de presse ne sera plus qu'un souvenir. Sous le risque de peines d’emprisonnement et de lourdes amendes pour les journalistes qui violent le secret des affaires, les entreprises pourraient faire la pluie et le beau temps. Plus rien ne les menacerait et le citoyen ne saura plus rien de leur manigances. Adieu les temps où les scandales éclatés et où les enquêtes des journalistes permettaient de dévoiler la vérité de certaines firmes.
Avant de valider ce projet de loi, il faut se rappeler que certaines entreprises placent leurs propres intérêts avant toute autre considération. Il suffit de revoir l’histoire du monde des affaires pour trouver des dizaines d'exemples d’entreprises qui n’ont pas hésité de recourir à des moyens frauduleux et non respectueux de l’éthique afin de s’enrichir ou de protéger leurs intérêts.
Les journalistes sont les alliés du citoyen. J’espère qu’aucune loi ne viendra mettre fin à cette alliance. Même pas la loi Macron.

2 commentaires:

  1. Je trouve qu'il y a réellement un mariage incestueux entres les grandes entreprises et les politiciens !

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  2. oui. Dans ce cas c'était trop claire. on voulait donner aux entreprises la possibilité de faire ce qu'elles veulent, au détriment du citoyen.

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