C’est un choc pour les journalistes, et pas des moindres. Sous prétexte de protéger les entreprises de l’espionnage industriel,
le projet de loi a réservé un de ses amendements à la « protection »
des entreprises qui pourraient contester
les informations publiées dans la presse, en utilisant ce que le projet de loi
qualifie comme « secret des affaires ».
Plus grave encore, l'ambiguïté de la loi quant à
définir ce qui relève du « secret des affaires » donnera libre voie
aux entreprises pour déterminer ce qu’elles considèrent comme faisant partie de ce secret, empêchant ainsi de tenir les
citoyens informés sur des affaires qui touchent différents aspects de leur
quotidien et de leur avenir.
Si ce projet de loi est adopté, le travail des
journalistes sera entravé. La liberté de presse ne sera plus qu'un souvenir. Sous le risque de
peines d’emprisonnement et de lourdes amendes pour les journalistes qui violent
le secret des affaires, les entreprises pourraient faire la pluie et le beau
temps. Plus rien ne les menacerait et le citoyen ne saura plus rien de leur
manigances. Adieu les temps où les scandales éclatés et où les enquêtes des
journalistes permettaient de dévoiler la vérité de certaines firmes.
Avant de valider ce projet de loi, il faut se rappeler
que certaines entreprises placent leurs propres intérêts avant toute autre
considération. Il suffit de revoir l’histoire du monde des affaires pour
trouver des dizaines d'exemples d’entreprises qui n’ont pas hésité de recourir à
des moyens frauduleux et non respectueux de l’éthique afin de s’enrichir ou de
protéger leurs intérêts.
Les journalistes sont les alliés du citoyen. J’espère
qu’aucune loi ne viendra mettre fin à cette alliance. Même pas la loi Macron.
Je trouve qu'il y a réellement un mariage incestueux entres les grandes entreprises et les politiciens !
RépondreSupprimeroui. Dans ce cas c'était trop claire. on voulait donner aux entreprises la possibilité de faire ce qu'elles veulent, au détriment du citoyen.
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